Halal et services de l’Etat : la collusion de plus en plus évidente
Depuis 2012, l’association que j’ai l’honneur de présider ferraille devant les tribunaux pour mettre en accusation les services de l’Etat, préfectures, ministère de l’Agriculture. En effet quand vous lisez la prose rébarbative des textes règlementaires tout est prévu, il ne manque pas « un bouton de guêtre » comme disait le général Leboeuf (sic…) avant la déroute de Sedan en 1870. C’est un peu comme les décors pimpants des villages Potemkine. Tout serait sous contrôle, et lors des nombreuses actions judiciaires que nous avons menées depuis 2012 cet argument nous a systématiquement été opposé par les tribunaux. Jusqu’à notre victoire en Décembre 2018 devant la cour d’appel administrative de Paris, dont les décisions ne sont toujours pas appliquées par le préfet de Seine et Marne. Nous avons fait la démonstration du non-respect de ladite législation. Nous savons par ailleurs que la dérogation à l’étourdissement est systématiquement contournée dans tous les abattoirs pratiquant le halal. Lors de l’Aïd 2015, dans les Bouches du Rhône un document préfectoral arborait fièrement de part et d’autre du logo de la République le logo de l’islam (croissant et étoile) et le logo du CRCM. Lors de l’Aïd 2016, devant le Conseil d’Etat, le ministère de l’Agriculture dans son mémoire argumentait sur les risques de troubles à l’ordre public si on interdisait les abattoirs temporaires. Pas de vagues, ne gênons en rien ces représentants de la RATP si stigmatisés en permanence… Pour l’Aïd 2019, enfin, à Mulhouse, le SIVOM organisait officiellement le ramassage des déchets d’abattage des moutons abattus illégalement à la maison, se faisant complice d’un grave délit et mettant en péril la salubrité publique. Tous ces détails pris entre des centaines pour planter le décor et pour démontrer la complicité des « autorités » sanitaires, si tatillonnes par ailleurs lorsqu’il faut construire un poulailler par exemple. Mais là il s’agit de l’islam… Et celui-ci semble en bonne voie pour devenir la religion officielle de la République ! Le dernier scandale de l’abattoir de Boulazac en Dordogne, que j’ai analysé dans un précédent article est en train de démontrer s’il en était encore besoin cette véritable forfaiture de l’Etat. Tout d’abord la réaction de la Préfecture de Dordogne dès mercredi 19 février :au premier visionnage, il n’y avait « pas de mise en évidence de non-conformité à la réglementation » dans les images diffusées par l’association animaliste et que ces dernières « ne reflètent en aucun cas une souffrance ou un état de conscience de l’animal ». ( journal Sud Ouest du20 Février) Ensuite, le ministère de l’Agriculture confirme officiellement cette analyse, il faut bien se serrer les coudes dans l’adversité…. Mais, pas de chance, des mails arrivent par erreur à l’association L214, émanant du ministère, parlant de graves dysfonctionnements et des non conformités majeures. Ça fait désordre ! Le ministre de l’Agriculture, interpellé au salon de l’Agriculture en perd son sang-froid et réagit de façon virulente. Une enquête interne sera malgré tout diligentée et aboutira à la suspension administrative de cet abattoir. Lorsqu’on va sur le site de la Sobeval, la bientraitance animale fait partie des priorités. Dans un article du journal Sud-Ouest de Novembre 2016, interrogé sur le scandale de l’abattoir de Limoges, le directeur, Gilles Gauthier, déclare que cela ne pourrait pas arriver dans cet abattoir, que les animaux meurent en 1 seconde, et que …les camions de transport sont neufs. L’abattoir est classé en 2e catégorie et doit passer, en 2017, en 1e catégorie. Cet article est intéressant car il n’est nullement fait mention de l’abattage rituel, on ne parle pas de corde dans la maison d’un pendu ! Il est intéressant de se pencher sur les protagonistes : après le décor, les acteurs ! Mr Gilles Gauthier, le directeur de l’abattoir est dirigeant de 9 sociétés réparties sur tout le territoire, dont Van Drie France, Schils France filiales d’un grand groupe néerlandais. Il est également le président de la puissante Fédération des Entreprises de la Viande. La puissance financière de ces consortiums permet de peser de façon efficace sur les pouvoirs publics par un lobbying de tous les instants. Corruption ? Népotisme ? Fraternité maçonnique ? Cette fois ci l’abattage halal et casher ayant été clairement mis en cause, les contre feux se mettent en branle : le Dr Jean Luc Angot, vétérinaire de la fonction publique, président du Comité National d’Ethique des Abattoirs (quand je lis le mot « éthique » je me méfie…) va entamer un numéro d’équilibriste dans une tribune intitulée « Un consensus peut être trouvé sur l’abattage rituel ». Après avoir enfilé quelques banalités, il nous ressort l’étourdissement après égorgement, véritable arnaque scientifique car n’empêche pas la section de la trachée et de l’œsophage caractéristique de l’abattage rituel et les graves problèmes sanitaires qui en découlent, et les 40 secondes prévues dans ce protocole expérimentale sont bien longues pour un animal en agonie. D’ailleurs il n’évoque même pas les problèmes sanitaires. Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume déclare lors de son arrivée au ministère : « Moi, ministre de l’Agriculture, les lobbys ne pourront pas franchir la porte de mon ministère ». Inspecteur des impôts c’est un cacique du parti socialiste. Les lobbies de l’abattage rituel ont certainement fait exception. Elu de la Drôme, il se parachutera à Biarritz pour les municipales, et se retirera sur pression d’Emmanuel Macron. On peut mesurer sur cette affaire le mélange explosif d’incompétence, de lâcheté, d’affairisme politique et financier, et donc au final la complicité pour crime contre les animaux, les consommateurs, les bouchers et les éleveurs. Cette alliance objective entre le mercantilisme financier et l’obscurantisme religieux permet au halal de s’installer tranquillement, et donc à « l’islamic way of life », c’est-à-dire la charia de faire son nid dans notre société tel un coucou parasite. L’Etat dans ce domaine comme dans tant d’autres n’est plus qu’un parasite coûteux, omnipotent et impotent, et on se prend à rêver d’un grand chamboulement pour remettre les choses en place. Alain de Peretti Crédit photo : DR [cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
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