Le 27 Janvier 2016, je participais à une réunion sur le projet de norme halal dans les locaux de l’AFNOR ( Agence Française de NORmalisation) . Je ne fus plus jamais invité par la suite…
Un accrochage avec Florence Bergeaud Blackler en est la cause ; elle m’accusa de dénoncer l’islamisation par le halal et d’être islamophobe, ce à quoi je lui rétorquais : «vous êtes donc pour l’islamisation de la France!».
Cette sociologue a écrit un livre dénonçant, à juste titre, l’affairisme autour du halal mais en passant sous silence son aspect islamique pourtant évident. J’avais en effet développé au cours du débat le fait que le halal était impossible à normer selon des critères scientifiques et juridiques habituels.
La suite vient de me donner raison ! Cette réunion fût riche d’enseignements car j’appris qu’il y avait des rivalités innombrables entre les associations «représentatives » des musulmans, des rivalités géopolitiques entre l’Arabie Saoudite et la Turquie pour imposer leur emprise sur la «norme» et assoir leur domination sur le monde musulman pour un futur califat.
Les nombreuses réunions précédentes n’avaient pu aboutir.
Bref, en l’occurrence, nous étions une fois de plus confrontés à l’Orient compliqué avec tous ses enchevêtrements politiques, religieux et financiers. Et surtout, il ne faut jamais oublier que le terme «halal» veut dire licite, autorisé, pur, et ces critères sont établis par la charia, loi divine issue du coran, donc intangible, insécable et non négociable.
Il ne s’agit pas uniquement de l’abattage des animaux et de l’alimentation mais de tous les actes de la vie.
Cette loi islamique, rappelons-le, prévoit, entre autres joyeusetés, la lapidation de la femme adultère, la peine de mort pour apostasie, l’amputation de la main du voleur, les règles de succession défavorisant les filles, l’infériorité de la femme et son impureté fondamentale, le partage du butin de guerre et d’une manière générale tous les actes de la vie, même les plus triviaux.
On oublie systématiquement cet aspect de l’islam en Occident, notre prisme d’analyse chrétien influence beaucoup de nos contemporains dans leur incompréhension de l’islam.
Ce système juridique est totalement incompatible avec nos lois basées sur le droit «positif» : pour que l’islam soit soluble dans la République, il devrait abandonner la charia, mais serait-ce encore l’islam?
Plus outre, il est inconcevable pour tout musulman, fût-il modéré, que des «kouffar» (kafir au singulier, c’est-à-dire mécréants) mettent leur nez dans leurs règles juridiques divines (« Vous êtes la meilleure communauté, qu’on ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah. » (S.3/V.110)
Il était donc parfaitement logique que la norme halal établie au forceps en Septembre 2017 par l’AFNOR soit attaquée de façon virulente par l’ensemble des organisations musulmanes (même modérées…) et que l’AFNOR jette l’éponge 7 mois plus tard en retirant de son catalogue, le 19 avril dernier, la norme alimentaire halal.
Cet épisode en dit long sur l’impossibilité, dans la configuration actuelle de l’islam, et dans l’ensemble de ses divers courants, de s’adapter à la modernité. Le halal est donc bien cette alliance de l’affairisme mercantile et de l’obscurantisme islamique que nous dénonçons à Vigilance Halal.
Il est surtout une arme au service de l’islamisation du monde comme le proclamait Mustafa Ceric, grand mufti de Bosnie et membre éminent des frères musulmans à la tribune du congrès halal mondial à Islamabad en Décembre 2010, et il figure en bonne place dans la stratégie culturelle ouvertement exposée par l’ISESCO (équivalent de l’UNESCO pour les 57 pays musulmans de l’OCI)